02-2016: HopTrip à La Source Aux Lamantins

Le 2 février 2016, Pape Ndiaye passait nous prendre à Dakar pour nous emmener au coeur du Sine Saloum, à La Source Aux Lamantins. Nous le savions pas encore, mais nous sommes finalement restés 1 mois pour contribuer du mieux que l’on pouvait aux missions qui nous ont été confiées par Anne-Catherine, propriétaire de… l’EcoLieu d’Afrique !…

Janvier 2015, Anne-Catherine Senghor-Beye contactait Hopineo, désireuse de recevoir chez elle des HopTripers et d’intégrer le réseau. Le contact était pris. Un an plus tard, lorsque nous décidâmes de faire un HopTour en Afrique de l’Ouest, il tombait sous le sens de placer La Source Aux Lamantins en haut de la liste des #Trocs que nous allions faire.

Festival d’événements, pléthores d’activités

Il est 17h lorsque nous arrivons ce 2 février à La Source Aux Lamantins, au cœur du Royaume d’Enfance… de Senghor ! Passé le moment d’extase dans la case principale de l’hôtel, témoignage de la culture Casamançaise toute proche, Thérèse nous accompagne à notre chambre –que dis-je- notre suite gigantesque avec vue sur le delta du Saloum.

Pecheurs

Les premiers contacts avec l’équipe sont chaleureux, et il en sera ainsi pendant les 28 jours que nous passerons dans l’EcoLieu. Jamais nous ne sommes restés aussi longtemps chez un hôte. Mais la tâche principale confiée par Anne-Catherine demandait bien cela : contribuer à la promotion de la destination Djilor…

Visites guidées, si si !

Du coup elle nous mis entre les mains de Djiby Diouf, EcoGuide, puits de science, passionné par son métier, sa région, la nature, les oiseaux, et le bien commun. L’intérêt général. L’amitié qui est née au cours de ce mois entre cet homme et nous est probablement de celles qui s’enracinent dans le cœur et dans le temps, indépendamment de la distance qui nous séparera et de la fréquence de nos futures échanges (il n’a malheureusement pas de mail) et rencontres.

J, D and M Pendant deux semaines, nous avons parcouru les environs en long, en large et en travers ; à pied, en calèche (avec Hassan le cocher notamment), parfois en voiture. Nous avons rencontré un nombre incalculable d’acteurs locaux du tourisme, visité les principaux établissements du village et des alentours.

Heureuse coïncidence

Puis, comme si c’était fait exprès, les 13 et 14 févriers se déroulait à Djilor le 1er Salon du Tourisme et de la Culture de la région de Fatick. Plus qu’un salon, il s’agissait d’un forum, où les collectivités, les autorités et un certain nombre d’acteurs échangeaient autour de plusieurs sujets prédéfinis. Quoi qu’il en soit, une bonne partie de la journée fut consacrée à la culture, Senghorienne d’une part, Sérère de l’autre.

Et pour cause : Djilor est le village qui vit Léopold Sédar Senghor mûrir ses 7 premières années. La culture Sérère quant à elle est celle de l’ethnie locale, qui s’étend notamment sur tout le delta du Sine Saloum.

Nous n’avons pu résister à faire une petite vidéo rétrospective de ces deux belles journées.

Au premier rang du spectacle…

Juste après le forum, mais vraiment juste après, le lendemain, l’équipe de La Source Aux Lamantins accueillait 55 furets du club d’athlétisme de la société Eiffage. Quand nous disons La Source Aux Lamantins, nous devrions plutôt dire que c’est le village tout entier qui les accueillait, puisque :

  • Anne-Catherine a pu faire travailler 3 autres hôtels et campements du village. Tous, en fait !
  • Les femmes du village ont procédé à l’accueil traditionnel avec musique, chants et danses ; normal quand on sait qu’Eiffage a financé de nouveaux bâtiments pour un GIE de femmes du village qui font de la transformation alimentaire (confitures, jus, etc…). Nous présumons toutefois que l’accueil « traditionnel » était rémunéré en sus.
  • Une école de la commune, portée depuis 25 ans par une femme extraordinaire, Marthe, qui accueille sans distinction orphelins et enfants handicapés de la commune, recevait la troupe toute une journée pour repeindre les salles de classes, préparer un potager (bio ?) pour la cantine, retaper le tableau électrique, etc. De l’humanitaire en somme. De la RSE plutôt. Enfin…

Enfants, Fimela

Nous mentionnons aussi cet épisode dans l’article publié plus tôt « Un blanc, un noir ».

Bon OK ! Mais un mois au final, pour quoi faire ?!

Outre la mission principale qui nous a été confiée, nous avons eu le temps de faire pas mal de choses différentes et, à priori, utiles !

D’abord en restant un mois, l’avantage, c’est qu’on peut voir mettre en œuvre un certain nombre de recommandations que l’on formule. Comme on est au Sénégal (c’est bien connu « en Afrique, tout est possible »), et que Anne-Catherine pourrait s’appeler « Madame Action / Réaction », nous avons pu voir la signalétique de l’EcoLieu et l’aménagement de la case principale évoluer et, inestimable récompense, recueillir le sentiment positif des clients habituels et autres partenaires sur les nouveaux aménagements…

Ce fut l’occasion pour nous de « faire » un peu plus que d’habitude, grâce à la grande latitude que nous a laissée Anne-Catherine, et donc de collaborer avec une grande diversité de personnes de la commune. Top !

Pêle-mêle, nous avons aussi :

  • Proposé, conçu et rédigé le livret d’accueil.
  • Rédigé un manuel qualité dédié aux petites structures hôtelières, que nous allons bientôt mettre à la disposition de tous sur le site.
  • Établi une liste des bonnes pratiques sociales et environnementales qui pouvaient être mises en œuvre à moindre coût, et pour une efficacité optimale.
  • Formulé des recommandations pour la stratégie marketing en ligne et hors ligne.
  • Réalisé la création graphique de « produits dérivés » : cartes postales, marque-page, carte de fidélité, ajustement du logo, et j’en passe…

Enfin, last but not least, nous avons rempli notre mission principale en réalisant deux films intitulés « J’Aime Djilor », avec la riche participation de notre ami Djiby Diouf qui s’est royalement prêté au jeu d’acteur.

La première vidéo est un teaser de 2 minutes, qui doit mener à visionner la vidéo intégrale de 6 minutes qui présente « Ma Journée à Djilor ». Ces vidéos, que nous avons présentées à différents acteurs la veille du départ, au cours d’un déjeuner préparé (pour une fois) aussi par nos soins, sont destinées à être diffusées par l’ensemble des structures touristiques de la destination, réceptifs et bureaux d’information, voire même par le service régional du tourisme… Mais là, ça ne dépend plus de nous. Charge aux principaux intéressés de s’emparer des outils et de les diffuser.

Comme à chaque fois, nous repartons plus riches que lorsque nous sommes arrivés. Plus que d’habitude, nous avons cette fois-ci le sentiment de partir en voyage, de quitter le nid, lorsque nous montons avec Thiaw en direction de Dakar. Djiby nous accompagne un bout de chemin. Dur dur de se laisser.

lasal-hopsign

En même temps nous sommes heureux de reprendre la route. Et surtout, nous sommes encore plus convaincus du bien fondé de la durée maximale fixée pour les HopTrips à 30 jours. Plus, c’est une autre histoire qui commencerait…

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