CLEMENTINE !!
Un spectacle de Clown familial à partir de 5 ans puis sans âge limite
Par la compagnie EmilBus
Quand : le 3 juin 2023 à 15h
Où : à l’Oasis des Ptis Potes pardi !
Durée : 50 min puis goûter partagé. Bar Asso ouvert pour l’occasion 😉
Modalités : Prix libre au chapeau.
Spectacle de et par Sabrina Darqué.
Assistante à la mise en scène : Laurie Batista
La Valise de Clémentine est bien lourde à porter : elle a mangé trop de souvenirs… Il faut opérer !
Surgissent alors du passé, vivant sous nos yeux… Papa, Maman, Grand-frère Kévin, des souvenirs de famille joyeux. La scène se peuple de ces personnages, tandis qu’émerge un moment douloureux : le jour où les parents se séparent. C’est la crise, le bateau coule, et ça fait « Ouille ouille ouille » !
Nous plongeons dans cet univers familial, depuis le point de vue de l’enfant, avec les multiples émotions qui émergent: incompréhension, tentatives pour trouver des solutions, culpabilité… heureusement, la valise-doudou, aux conseils avisés, est là !
La Clowne met des mots sur les maux, se joue de toutes ces émotions, et vient interpeller et chercher le public sur ce qu’il voit.
Ainsi, par son regard neuf et naïf, elle peut rendre léger un thème aussi difficile que le divorce.
Note d’intention
Parler du divorce
Il s’agissait pour moi de parler du divorce, biensûr, mais plus précisément des disputes entre les parents, et de comment l’enfant peut percevoir cela.
Il est parfois difficile d’épargner les enfants de scènes conjugales, et même si l’on y parvient, l’ambiance à la maison, lorsqu’il y a discorde, n’est pas la même.
Je voulais créer un spectacle depuis ce regard de l’enfant qui serait pris dans des disputes, des conflits, et mettre à jour ce qui peut apparaître chez lui en terme d’émotions.
Il ne s’agit pas de culpabiliser les parents, mais plus de déculpabiliser les enfants, d’ôter toute forme de croyance pouvant s’apparenter à : « c’est à cause de moi, je n’ai pas été assez ceci ou cela, si je fais cela mieux, ils vont se réconcilier, etc… ».
Il s’agissait aussi pour moi de permettre aux enfants de se rendre compte que beaucoup de personnes vivent cela, un jour ou l’autre, que ce n’est pas si grave, même si par contre, c’est important d’en parler.
Je voulais enfin créer un spectacle qui parle à tous, petits comme grands…
Le clown
Très vite, le clown s’est imposé comme Le vocabulaire privilégié pour traiter de ce sujet. Grâce à la figure du clown, nous pouvons rire et dédramatiser un sujet qui pourrait être lourd, difficile. Par exemple, les scènes de dispute, le moment du divorce, sont traitées de façon plutôt comiques. Egalement, grâce à ce mode d’expression, nous pouvons libérer et exprimer au maximum les émotions de l’enfant. C’est un exutoire, qui permet d’aller explorer à fond les émotions, et ainsi, s’en libérer!
Le clown permet aussi de faire des incursions dans le public, de le questionner, voire le secouer sur ce qu’il voit ou ressent. Il amène beaucoup de liberté, parfois de l’insolence, _ mais jamais gratuite_ , par rapport à l’histoire qui, elle, est très écrite.
C’est très agréable de pouvoir s’autoriser tous ces moments en dehors de l’histoire elle même, pour questionner les émotions du public lorsqu’il est témoin de scènes qu’il connaît, reconnaît, a lui-même vécues.
Ainsi, c’est un spectacle qui peut être apprécié à tout âge, car, même si l’histoire reste la même, le clown peut improviser différemment selon son public.
Le rôle de la valise
La valise tient une place importante dans le spectacle. Elle a plusieurs facettes et fonctions, qui sont apparues au fur et à mesure du travail.
Biensur, la valise, c’est celle qui permet à la clowne de voyager, de parcourir le monde, librement ; mais au début, elle est trop lourde et ne veut plus avancer ! Elle a mal au ventre, comme un prolongement de Clémentine, qui doit alors l’opérer.
Dedans, il y a tous les souvenirs, sous forme de costumes, qui surgissent et vont prendre vie. La valise est alors comme ces casseroles que l’on porte, ce passé plus ou moins lourd, plus ou moins « digéré », qui nous empêtre parfois.
La valise, c’est aussi le doudou, la confidente de Clémentine enfant, qui seule, ne comprend pas ce qui se passe… cette valise parle, elle est comme un témoin avisé, un sage, un philosophe rassurant qui vient aider l’enfant à y voir plus clair quand tout va mal.
On a toujours quelqu’un qui nous a aidés, enfant, et cette valise représente cet appui et ami-là.
Un spectacle-soin
C’est un spectacle qui se veut comme un soin, un baume. Ce n’est pas directement dit car les gens sont pris dans l’histoire, vivent beaucoup d’émotions, mais derrière, c’est un soin, un baume au cœur que je veux apporter :
Permettre au public de réfléchir à sa famille, à ses parents, à son histoire, pardonner aussi les « erreurs », car tout cela est humain ;
parler de ce grand mystère qu’est l’Amour, cet amour qui est là un jour, qui peut tout, puis qui peut disparaître sans crier gare… Pourquoi ? Cela peut paraître injuste, cruel, mais on n’y peut rien, c’est le mystère. Enfants, nous voulions tous tant que nos parents s’aiment, car l’enfant veut toujours l’amour. J’ai voulu montrer que l’amour est toujours là derrière, même si parfois l’écran qui se déroule sous nos yeux est brouillé ;
montrer enfin que l’on porte ses parents en soi, avec soi, pour toujours : comme des poupées russes, nous sommes la continuation de nos parents, qui sont eux-mêmes la continuation des leurs, nos enfants sont notre continuation et ainsi à l’infini…
Tout cela est suggéré, montré par des images, et l’ensemble du spectacle peut se lire à différents niveaux de compréhension, selon les âges.