En voyage, parfois, on rencontre quelques absurdités. Celle à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui est d’ordre géographique. Nous devons nous rendre à Toubacouta pour notre prochain HopTrip, depuis Niomoune, île où nous effectuons notre HopTrip actuel proche de Ziguinchor.
Trois possibilités s’offrent à nous :
- Option n°1: Prendre le ferry à Karabane, à quelques dizaines de minutes de pirogue de Niomoune, pour remonter à Dakar, pour redescendre à Toubacouta. Absurde.
- Option n°2: Traverser la Gambie. Plus court.
- Option n°3: Contourner la Gambie par Tambacounda. Plus long.
La meilleure option parait assez évidente et pourtant…
Laissez-moi vous montrer ça sur une carte, ce sera plus facile à comprendre (voir ci-dessus).
Vu comme ça, vous êtes d’accord, l’option n°2 semble la plus simple, non ?
Et pourtant, c’est la n°3 que nous choisîmes. Pourquoi ? Par goût de l’aventure et du challenge voyons !
Plus sérieusement parce que nous avions éliminée d’emblée la n°1, l’idée de reprendre le ferry ne nous enchantant pas plus que ça et que pour la n°2, après moultes avis différents, cela semblait cher et compliqué (les tarifs pour traverser la Gambie venaient d’être augmentés de manière insensée, les français n’étaient pas toujours les bienvenus, il fallait prendre 3 taxis différents + le bac, etc.). Bref, l’option n°3 nous a alors paru la plus adaptée et en plus, ça nous fera voir du pays !
C’était sans imaginer ce qui nous attendait.
De Ziguinchor à Toubacouta : un roadtrip dont on se souviendra…
Une petite vidéo de ce mémorable HopTrip arrivera bientôt, en attendant, voici un « bref » résumé de l’épopée.
- Mercredi 9 mars, 10h. Nous quittons Niomoune en pirogue pour rejoindre Ziguinchor. 4h de trajet.
- Mercredi 9 mars, 14h. Nous arrivons à Ziguinchor où nous resterons 2 nuits pour découvrir un peu la ville et tenter de rattraper un certain retard sur nos devoirs de vacances (nombreux emails à gérer, vidéos à monter, bonnes pratiques à rédiger, etc.).
- Vendredi 11 mars, 6h. Départ de l’hôtel de Ziguinchor en taxi pour rejoindre le garage (comprendre, gare routière).
- Vendredi 11 mars, 10h30. Départ du garage (ben oui, il faut attendre que le taxi 7 places – comprendre, Peugeot 504 avec 3 rangées de sièges – se remplisse, et c’est pas sur réservations !). 4 heures d’attente.
- Vendredi 11 mars, 17h10. A une cinquantaine de kilomètres de notre destination, nous changeons de véhicule et montons dans un autre taxi 7 places, cette fois-ci tout à l’arrière.
- Vendredi 11 mars, 17h25. A exactement 35 kilomètres de notre destination, le pneu arrière droit crève, en pleine descente. Le chauffeur tente de maîtriser le véhicule et nous sortons finalement de la route à un endroit relativement dégagé, avec un bon dénivelé quand même. Premier accident de voiture de toute ma vie entière. Dieu soit loué, il n’y a pas de blessés, tout le monde va bien, même si un peu sous le choc.
- Vendredi 11 mars, 17h50. Le pneu est changé, la voiture n’est pas trop esquintée, nous pouvons redémarrer. Personne ne fait le fier dans le 7 places et nous roulons à l’allure d’une tortue.
- Vendredi 11 mars, 18h50. Nous arrivons enfin à Tambacounda, où nous resterons 2 jours pour nous remettre de nos émotions, pas mécontents de descendre de voiture. Il fait 43°C à l’ombre. (vous aussi vous avez fait le calcul ? Une heure pour faire 35km, je vous avais dit que nous roulions comme des tortues après l’accident). Plus de 8h de route au total.
- Dimanche 13 mars, 7h30. Nous quittons le Relais de Tamba pour le garage.
- Dimanche 13 mars, 8h30. Nous quittons Tambacouda, assis sur les places du fond du 7 places (c’est-à-dire sur les roues). On a quand même acheté les 3 places pour nous deux, sinon ça aurait été compliqué.
- Dimanche 13 mars, 13h30. Nous arrivons à Kaolack (surnommée Cradolack) et changeons de taxi pour nous rendre à Sandicoly (à 10km de Toubacouta). 5h30 de route.
- Dimanche 13 mars, 15h10. Nous arrivons à Sandicoly. L’épopée du grand contournement est enfin terminée. 1h30 de route.
En voilà une expérience de voyage dont on se souviendra.
En attendant, on aura quand même vu de beaux paysages, négocié avec les gendarmes pour ne pas payer un laissé-passé alors que nous avons présenté nos passeports, eut droit à un certain nombre de contrôles de police, vue un paquet de troupeaux de zébus nous couper la route, bien rigolé avec les passagers, découvert un petit bout de la chaude ville de Tambacounda, dormi dans un hôtel club (la honte !) vraiment pas canon, entraperçu Kaolack, qui ne nous aura pas vraiment donné envie de nous y installer.
Et nous ne sommes pas mécontents d’être désormais chez Claudine et Eric, où le temps s’est de nouveau arrêté…
5 Commentaires. En écrire un nouveau
Ah, ces petits déboires qui font les grands voyages!! Contente que vous soyez sains et saufs !
Ç fou comme ce récit me rappl mes longues excursions au village 😉 et ç bien au delà de Tambacounda je vous laisse imaginer le Tps qu’il faut au départ de Dakar. Pareil c’était le 7 places puis fin du voyage en charette Pdt la saisons des pluies lol
Ç’est clair que ça fait des souvenir inoubliables ! Enjoy
Des souvenirs inoubliables, on en a plein la tête d’ici, c’est un drôlement chouette pays chez toi 😀 !
bon, du coup… l’Amérique Latine c’est du gâteau à côté 😉 prenez un cheval la prochaine fois!!… ou à dos de zébus?! (hâte de voir la vidéo!)
Oh oui à cheval c’est sûr qu’on serait vachement mieux 🙂 !!