Conducteur #5
Après notre aventure st’hopinoesque dans les Alpes, l’équipe Hopineo se rend à l’assemblée générale de TWAM, à Nantes ! Cette fois-ci, le voyage se fait en train.
Mais après cette courte escapade Nantaise, nous nous rendons à Piriac-sur-mer. Objectifs : rendre visite à une ferme de maraichers bio pour leur apporter un regard extérieur sur leur activité, se faire la main pour nos missions futures ;), et bien sûr échanger avec eux sur notre projet !
Mais comment se rendre de La Baule-Escoublac à Piriac-sur-mer un dimanche pluvieux de mars, à 15h ? Il y aurait bien les bus régionaux Lilas, mais le prochain est dans 2h…
Quelle solution nous reste-t-il, à part la marche, soit au moins 3h d’usure de chaussures … ? Et bien le stop pardi !
Après avoir fait le tour de toutes les voitures de la gare pour tenter de trouver quelqu’un qui pourrait nous rapprocher de notre destination, en vain, nous nous décidons donc à commencer à pied. Quelques kilomètres plus tard (en réalité, pas plus de 1,5, rassurez-vous), un camion s’arrête et nous fait signe de monter. Super !
Nicolas, notre aimable chauffeur, heureux propriétaire de ce camion aménagé avec lit et cuisinière, se rend à Guérande. Nouvelle rencontre enrichissante. Nicolas est cuisinier et a choisi de cultiver sa liberté en travaillant où il a envie et le temps qui lui correspond. Ainsi, il enchaine les contrats de quelques mois, s’arrête quand il le souhaite pour reprendre quand les finances menacent de ne plus suivre. Il vogue avec son camion de festivals en soirées entre amis, tout en profitant de moments privilégiés avec son fils.
Pour la petite histoire, Nicolas possède un casque de chantier vert sur ton tableau de bord, ce qui nous avait amené à penser qu’il était plutôt ouvrier. Pas du tout, juste une blague d’un copain qui l’avait trouvé sur le bord de la route et qu’il l’a défié de se rendre à la prochaine fête avec. Depuis, il le laisse là, ça lui rappelle son ami et décore son camion !
Nicolas nous laisse au bord des beaux remparts Guérandaises, sur la route de Piriac, en précisant qu’il en a pour 5 minutes et qu’il nous reprendra pour nous mener un peu plus loin, à La Turballe, où il va récupérer son fils.
Conducteur #6 : La foi qui grandit
Avançant sur la route de Piriac, de nombreuses voitures passent, mais aucune ne s’arrête. On s’interroge sur ce qui les dissuade, mais ne perdons jamais espoir (la fameuse et éternelle question de l’auto-stoppeur).
Mais avant même de sortir de Guérande, une auto blanche s’arrête quelques mètres devant nous. On court la rejoindre et Véronique nous accueille dans son véhicule avec un grand sourire.
En route pour La Turballe, qui n’est plus qu’à une heure à pied de Piriac. Nous pourrons donc parcourir les derniers kilomètres en usant de nos jambes, puisque le ciel a arrêté ses caprices et que l’air est désormais à peu près sec.
Nous évoquons quelques souvenirs d’enfance dans les proches marais salants de Guérande et ni une ni deux, Véronique actionne son clignotant gauche pour faire le petit détour qui nous fait traverser les salines. Drôlement sympa ! Elle nous présente les jolies ballades à faire sur les petits chemins ainsi que les systèmes de gestion des paludiers pour éviter tout débordement d’eau.
On discute, on discute, et on se rend soudainement compte que nous avons dépassé La Turballe depuis quelques centaines de mètres. « Oh mais il fait froid et humide, je vais vous avancer un peu quand même », nous rétorque Véronique ! Finalement, elle nous aura amenés à destination, en prenant soin de nous déposer sur un parking pour éviter tout danger lors de la descente. Une dernière promenade de 500 mètres sur le sentier des douaniers et nous voilà arrivés.
On valide donc une fois de plus que faire du stop, c’est rencontrer des personnes ouvertes et super sympas, qui donnent parfois bien plus que le simple fait de nous conduire d’un point A à leur point B de destination !