La Marchaizière, c’est un hameau où vivent trois familles, au cœur du bocage vendéen, de ses élevages de poulets et de ses champs de chanvre. C’est là que Catherine et Jean-Yves se sont installés après avoir quitté l’agglomération nantaise.
Chris a fait un détour pour nous déposer ici. « Je ne connais pas, comme ça je verrai où c’est ». Nous sommes en fin de matinée, nous avons parcouru 8 km à pied et sommes accueillis par un couple en plein travail, tous sourires.
Découverte de la Borderie de la Marchaizière
Mercredi 23 juillet 2014. Après avoir calmé le chien et fait les brèves présentations d’usage, Jean-Yves nous donne nos linges de bain (aux couleurs d’Hopineo, s’il vous plait) avant que Catherine nous fasse découvrir notre chambre dans la grange transformée en chambres d’hôtes grâce à nombre de matériaux éco-conçus, et notamment la chaux, dont nous reparlerons assurément…
Puis nous entamons le tour du propriétaire avec Catherine, avant d’être rejoints par Jean-Yves.
Des personnes saines, d’un naturel saisissant et pleines de bon sens. C’est ce qui les guide dans la conduite de leur activité au quotidien. Et ça marche !
Piscine naturelle – que nous regardons en sachant pertinemment que nous n’aurons pas le temps d’en profiter, potager bio, biquettes, cochon, poules et même une oie !
Le tout sous le soleil. Tout est réuni pour que nous passions une belle après-midi dans ce havre de paix rural et plaisant.
Au boulot !
Dès le déjeuner, nous sentons bien que quitter nos nouveaux amis dès le lendemain matin sera un peu brutal. Nous avions prévu de rester une nuit de plus mais les calendriers des uns et des autres ont évolué, et voilà. Qu’importe !
Nous sortons calepins et ordinateurs et ouvrons grand nos oreilles pour recueillir le brief qui guidera notre travail du jour : auto-construction et formalisation d’une offre participative. Inspirant !
En à peine plus de trois heures, difficile de sortir un travail tout à fait satisfaisant. Justine planche sur l’auto-construction (elle est beaucoup plus douée que Mahery pour faire des recherches en profondeur, s’approprier un sujet et en faire une synthèse « opérationnelle ») ;
Mahery travaille sur le concept de « chambres et table d’hôtes participatives »… Nous ne pouvons en dire plus à ce stade, mais peut-être un nouveau concept en cours de développement ! à suivre… de près !
Détente et partage.
Dîner en version table d’hôtes avec d’autres clients (tous deux profs dans le Nord) et un nouveau point commun de la Borderie avec d’autres lieux visités pendant ce périple : la cuisine à base de produits locaux et bio, faîte avec amour et passion, c’est un délice ! Du coup on a beau marcher presque tous les jours, et pas qu’un peu, Mahery ne perd toujours pas de poids !
Bref ! Ce dîner est l’occasion de comprendre un peu mieux le métier de prof, la passion qui anime la plupart d’entre eux et aussi pourquoi ils font grève de temps à autre (pas si souvent en fait).
Cela nous ouvre les portes d’une autre réalité que celle communiquée par les médias. Bizarre ?
Le 24 juillet au matin, ça se confirme : l’émotion de quitter nos hôtes est grande. C’est fou comme ces rencontres avec ces hommes et femmes qui font le tourisme durable au quotidien sont intenses, voire intimes. Chacune est singulière et pourtant, les points communs entre chaque sont de plus en plus évidents : convivialité, bon sens, volonté, travail, travail, travail… Dans nos petites têtes les fils commencent doucement à tisser une toile, dont on ne sait toujours pas bien quelle sera la forme, mais les liens sont manifestes…
Aujourd’hui nous prenons la direction de Bordeaux ; plus de 300 km ! Nous avons recours au co-voiturage pour la deuxième fois de notre voyage car nous avons rendez-vous dans la capitale aquitaine à 15h…
Thierry est informaticien, fait beaucoup de vélo et utilise du vinaigre blanc pour tout nettoyer ; Emilie est esthéticienne chez Séphora et n’a pas le choix de prendre sa voiture tous les jours. Ensemble, ils vont à un festival de salsa avec 8 de leurs amis.