Hôtel de charme, et surtout parmi les pionniers en matière de tourisme responsable, LeCoq-Gadby est l’une des étapes obligées de notre Tour de France. Travailler sur l’image de la maison, découvrir la gastronomie étoilée, faire de nouvelles rencontres ; 5 jours riches que nous essayons de résumer ici.
Mise en bouche
C’est après une délicieuse promenade au bord de la Vilaine que nous arrivons chez LeCoq-Gadby. Quels contrastes ! De la campagne à la ville, du gîte d’étape à l’hôtel 4*, de la marmite d’or à l’étoile Michelin.
A peine installés dans la chambre « Fenouil », dans la partie contemporaine de l’hôtel, nous prenons place sur l’une des terrasses pour établir le programme de notre séjour avec Véronique et Jacques Brégeon. Encore une fois, on sent bien qu’on ne va pas s’ennuyer.
L’histoire des lieux et la problématique actuelle sont passionnantes : LeCoq-Gadby, îlot de verdure et de calme au cœur de Rennes, est exploité depuis quatre générations (soit 1902) par la famille. Ces 102 années d’histoire desservent au moins autant que ne servent l’image de l’établissement.
Une fois le paysage brossé, nous nous imprégnons des lieux et nous mettons au travail.
Comment moderniser une image quelque peu surannée et (re)donner l’envie aux rennais et à ses visiteurs de vivre les lieux, de se réapproprier ce véritable havre de paix ? Sacrée problématique sur laquelle nous nous pencherons ces cinq prochains jours.
Entrez chez LeCoq-Gadby !
LeCoq-Gadby, ce n’est pas qu’un hôtel éco-conçu jusqu’au bout des ongles, respectueux de l’environnement mais aussi de ses clients et de son personnel.
Pour beaucoup de rennais, il s’agit avant tout d’un restaurant gastronomique (La Coquerie, dont nous vous parlons dans un article dédié), et d’un lieu de réception pour toute sorte d’évènements : mariage, baptême, communion, anniversaire… Mais c’est aussi un traiteur, qui sert jusqu’à 400 invités sur place, ou 2000 convives à l’extérieur, un éco-spa exemplaire ayant développé sa propre gamme de cosmétiques fabriquée localement et à base de pépins de pomme recyclés, et un environnement de travail pour les séminaires, avec nombre de configurations possibles pour plénières et sous-commissions.
Enfin, LeCoq-Gadby est aussi à l’initiative d’un festival culturel, Les Coquecigrues, qui promeut notamment des troupes de théâtre et qui est devenu un incontournable de la vie de la cité des Ducs de Bretagne.
En bref, c’est un lieu de vie aux multiples facettes, un outil de travail incroyable profondément ancré sur son territoire, qui ne demande qu’à être valorisé auprès des rennais.
Nous orientons nos recommandations vers un réaménagement partiel de la « maison », une communication plus moderne et agressive, et quelques autres petits ajustements qui devront rester confidentiels pour l’instant… Nos interlocuteurs sont réceptifs et séduits par nos propositions ; joie!
Chez eux, chez nous… cette vie nomade qui tient ses promesses.
Il faut dire qu’on a été particulièrement bien reçus. On a vraiment été chouchoutés pendant tout notre séjour entre repas au restaurant étoilé La Coquerie, déjeuners et dîners du traiteur absolument divins, un personnel adorable et disponible, les propriétaires des lieux très concernés, à l’écoute et charmants, une piscine et un spa à disposition… On n’en demandait pas autant !
Et malgré tout ce luxe auquel nous ne sommes pas vraiment coutumiers, nous nous sentions un peu chez nous, et ça, c’est très agréable !
Que ce soit dans un gîte au bout d’un chemin en pleine nature, dans une chambre d’hôtes entre le monde urbain et la campagne, ou dans un 4 étoiles en pleine mégalopole, on se sent bien, on est entouré de gens plus « riches » les uns que les autres (devons-nous préciser qu’il ne s’agit pas ici de finance ?), avec qui il est toujours fabuleux d’échanger.
Notre maison c’est ici, c’est là-bas, c’est avec l’un, ou avec l’autre, c’est à la campagne, ou en ville, c’est avec un agriculteur, ou un chef étoilé… Et c’est bien.
Festival de rencontres : prendre le temps, dire « oui ».
2ème jour chez LeCoq-Gadby : « Souhaitez-vous aller au marché avec le Chef ? ». Après le marché : « Ça vous dit de déjeuner en cuisine pendant le service ? ». À la fin de notre second dîner au restaurant gastronomique : « On va boire un verre en ville ? il faut absolument que vous rencontriez Chris ! ». Des amis rennais : « Vous viendrez bien dîner avec nous et regarder la final de la coupe du monde en famille ? ». Laura, de Saint-Brieuc : « Puis-je passer vous voir et faire une interview pour mon projet Birmanie Responsable ? ».
Charly, de Sourires Nomades, via twitter : « Bienvenue à Rennes ! On déjeune ensemble avant votre départ ? ». Oui, oui, oui et encore oui !
Nous découvrirons la vie rennaise, rencontrerons des personnages uniques et passionnants, partagerons des moments de vie inspirants et verrons en direct la victoire allemande en partageant repas et visions de vie avec nos amis Agnès et Seb.
Et déjà le départ.
Mardi, l’heure de quitter Rennes et LeCoq-Gadby approche. Le temps d’un déjeuner avec Laura et Charly, puis viennent les dernières restitutions de nos travaux à Véronique et Jacques.
On leur présente nos propositions, sur la base de ce que nous leur avions évoqué deux jours auparavant. Cela répond à leurs besoins et à leurs requêtes. Ils sont ouverts à recevoir d’autres « Hopinoers » ; ils sont même « assez impressionnés par la capacité d’analyse et la force de travail dont vous avez fait preuve ».
Nous n’en demandions pas tant mais soyons honnête, ça fait plaisir à entendre et ça nous booste à bloc pour la suite.
Jacques nous pousse à quelques larges encablures de Rennes, à Plélan-Le-Grand, où nous avons rendez-vous avec Hélène et Benoît, l’équipe de la websérie itinérante SideWays. L’émotion du départ est aisément dissimulée car rendez-vous est déjà pris pour le lendemain, où les hôteliers nous rejoindront à l’Auberge des Voyajoueurs.
Hopineo renforce encore sa mission : mettre en relation les acteurs de terrain et favoriser les synergies pour accélérer le mouvement…
Assis à la terrasse du PMU de Plélan-Le-Grand, sirotant un Kir Breton (bah quoi, on n’a pas dit qu’il fallait consommer local ?), nous tirons un bref bilan de ces 15 premiers jours. Et ce soir, nous dormons dans ou à côté d’un camion, sous une tente ou à la belle étoile, nous ne savons pas ; en camping sauvage (ou libre, dirons-nous plus volontiers) en tout cas.
C’est bien toute la richesse de cette « nouvelle vie » : on passe de l’hôtel 4 étoiles au camion et chaque expérience arrive avec son lot de rencontres, de bonheur et d’aventure. Nous sommes heureux et émus.
Un grand merci à toute l’équipe de chez LeCoq Gadby et de La Coquerie pour votre accueil, vos personnalités et pour les portes que vous nous avez ouvertes.
Merci notamment à Véronique, Jacques, Hélène, Béatrice, Emmanuelle, Julien, Marianne, Jo, « les italiens », Freddy et à tous les autres !
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Chère Justine, cher Mahery…. Quel plaisir de vous avoir rencontré. Et de lire que nous faisons partis de vos amis… Nos projets avancent grâce à de belles rencontres, comme celle avec vous. Seb à signé le 22 juillet… Nous espérons tellement pouvoir faire de notre future vie quelque chose d’utile pour faire avancer ce monde (à notre petite échelle)… Comme vous le faites si bien! Nous continuons à vous suivre… Et espérons vous revoir très vite. Vous serez toujours les bienvenus chez les bretons… Ou au croisement de nos voyages respectifs, pour encore mille échanges! Bizh à vous deux… Seb, Agnès, Leho et Lola