A la découverte du tourisme durable dans les Alpes.
Pour les nouveaux lecteurs, précisons que nous profitons actuellement de nos week-ends pour préparer un tour de France à la mode Hopineo. Dans ce cadre, nous nous rendons dans des établissements d’hébergement responsables afin d’étudier leurs engagements, recueillir leur sentiment sur notre projet, et leur proposer de nous accueillir cet été. C’est la troisième fois que nous partons depuis début février.
Départ de la maison vendredi 5h30. Le train est à 6h31, nous avons le temps d’un café. Une fois dans le train, la sieste matinale s’impose. Nous ouvrons les yeux à Valence pour quitter le TGV et prendre place dans le TER jusqu’à Gap. Une pause forcée au milieu du trajet nous permet de prendre la mesure de la montagne. L’air est meilleur, le décor blanc… comme neige ( ! ) et l’atmosphère générale aux vacances, comme en témoignent les familles et groupes qui donnent vie au quai en ce second week-end de vacances.
Pour cette troisième excursion préparatoire, nous avions prévu de nous rendre dans une chambre d’hôte de charme à Méolans-Revel, une dizaine de kilomètres avant Barcelonnette en arrivant de Gap : Les Méans. Seulement nous nous rendons compte sur les coups de midi, en voulant confirmer notre arrivée, que nous n’avions pas confirmé notre réservation. Oups ! Elisabeth Millet, propriétaire de la chambre d’hôte, après nous avoir assuré qu’elle nous réservait une chambre pour le lendemain, nous indique en dernière minute un autre établissement « éco-quelque-chose » de la vallée de l’Ubaye, fort dynamique en matière de tourisme durable. Il s’agit de l’Hôtel Chalet Les Blancs, au Pra Loup, une station de ski au-dessus de Barcelonnette.
On n’accède à l’hôtel, qui possède 30 chambres, qu’après avoir emprunté une paire de bus et navettes. A notre arrivée, Aurore et Hervé, les gérants, nous promettent un entretien le lendemain matin, au débotté, pour que nous puissions présenter notre projet et échanger sur le tourisme durable.
Au cours de l’entretien, nous découvrons une logique un tantinet différente de celle constatée lors de nos séjours précédents, mais néanmoins intéressante, presque rassurante pour l’essor du tourisme responsable.
Le principal moteur d’Hervé n’est pas l’engagement pour la planète mais les économies. Et ça marche !
Sous l’impulsion du territoire, la vallée de l’Ubaye, l’établissement a été sensibilisé et a progressivement mis en place :
- Des panneaux solaires pour l’eau chaude ; le surplus permettant de chauffer l’eau de la piscine.
- Des poêles à granulés ; « rentabilisés en 2 ans », ils chauffent la très grande salle de restaurant ainsi que des pièces à différents étages, grâce à un système de conduits qui redistribue l’air chaud, notamment dans les vestiaires du spa.
- Les notices de bonnes pratiques dans les chambres, à l’attention des touristes, afin de diminuer la fréquence du nettoyage des serviettes et linges de lit.
- Les distributeurs de savon rechargeables dans les douches.
Pour le reste, des dépliants « éco-voyageurs » fournis par la communauté de communes de l’Ubaye sont disponibles à l’accueil et sensibilisent les touristes aux bonnes pratiques au sein de la station, été comme hiver.
Enfin, quelques affichettes disposées ça et là informent sur les bons comportements à adopter, avec notamment un point d’orgue mis sur l’un des fléau de l’environnement : les cigarettes. « 1 000 Litres de neige sont nécessaires pour la dégradation d’une cigarette ». Ayant lu ceci, chacun est libre de faire ses choix…
Nombreux sont les axes d’amélioration potentiels de l’hôtel, dont l’accessibilité handicapés, qui est sa préoccupation majeure pour la saison prochaine. Nous saisissons la balle au bond et lui proposons de mettre son établissement sur notre route cet été (lien tour de France) afin de mener une étude de faisabilité et de lui fournir une recommandation pour traiter ce point. Rendez-vous est pris ; à nous de confirmer ou non notre passage…
La seconde partie notre week-end en Ubaye, c’est par là…
