Fut une époque où Noël représentait quelque chose d’important pour moi. Réunion de famille, retrouvailles, partage, fête, « trêve » dans les contradictions des uns avec les autres, cadeaux, etc. Puis la ma vie m’a amené à modifier cet accord que « on » avait programmé chez moi ; ou plutôt que j’avais passé avec moi-même à force d’habitude et de répétition.
Aujourd’hui tout au plus Noël demeure-t-il une excuse pour se retrouver (sous réserve d’en avoir besoin) ; sinon, ce n’est rien de sensé. Idem pour le réveillon du 31/12. Aujourd’hui chaque jour est une fête. Chaque jour, chaque instant est une opportunité de retrouver des proches, ou de faire des rencontres qui bousculent ou confortent. Tout est « excuse » pour faire la fête et célébrer. La Ma vie est une fête ! Ma vie est un cadeau que je déballe potentiellement chaque jour, chaque instant, pour peu que je pense à le faire -que nous pensions à le faire.
2016 aura été pour Justine et moi une fête incroyable. Une année au cours de laquelle notre « transition » a encore fait un bon bout de chemin, avec son lot quasi-quotidien de bonheurs, petits et grands ; avec son lot quotidien de cadeaux de Noël. Et cette fin d’année n’est pas en reste !
Ça bouge encore ; ça bouge toujours ; et pas qu’un peu ! Une chose est sûre : c’est chouette !!
Le HopLab, l’Oasis, l’EcoLieu… élan confirmé !
Fin septembre, nous arrivions en Vendée pour une semaine, répondant à la proposition de Catherine et Jean-Yves (chambres et table d’hôtes La Borderie en Vendée – réseau Hopineo). Nos amis souhaitaient un coup de pouce au niveau de la communication et pour faire le point sur leur (r)êvolution. C’est le 17 décembre que nous en sommes repartis ; date de retour déjà en tête.
Pendant 3 mois, nous avons expérimenté une forme d’habitat partagé, poursuivi la transition de l’EcoGîte en Oasis en tout lieux, découvert la vie en zone rurale en Vendée ; nous avons construit. Grâce nos hôtes, nous avons appris un nombre incalculables de choses, qui nous feront assurément gagner beaucoup de temps (des années !?) lors du développement de notre EcoLieu. Catherine et Jean-Yves n’ont eu de cesse, avec une générosité et une gentillesse sans égales, d’abord de nous transmettre leurs techniques et fruits d’expérimentations diverses et variées ; ensuite de montrer une ouverture au monde, au mouvement, sans cesse renouvelée. Une leçon.
Nous avons réalisé avec les Bordiers (habitants de La Borderie) le bilan de ces 3 mois lors du week-end dernier, au détour d’un bord de mer choisi, favorisant la prise de recul. C’est avec forte émotion et plaisir que nous mesurions la joie d’être ensemble et de co-construire. Et avec non moins d’émotion, avant de nous quitter, nous nous sommes donnés rendez-vous fin janvier pour la suite.
Dans l’intervalle, Justine et moi partons pour une première série de visites de propriétés, à la recherche de notre futur lieu de vie, quelque part dans le sud-ouest de la France. Car ce que nous ressentions jusqu’alors, au fond de nous-mêmes, comme un élan fort vers le développement d’un EcoLieu a pu être testé, en petite partie éprouvé, et grandement affirmé. Objectif : emménagement avant la fin de l’année 2017 ; dans le sud-ouest ?
Surprise, joie, bonheur et transition
Bouger -à l’intérieur, se (faire) bousculer, changer ; vivre. Ces dernières années, nous nous sommes pas mal éloignés de la notion de « zone de confort » tel que nous la connaissions. C’est le mouvement (intérieur – voire spirituel ; bien plus que physique) qui est devenu zone de confort. Il s’est ancré comme moteur de bien-être ; avec parmi ses modjos : l’apprentissage, la CoConstruction et la bienveillance.
« La Vie c’est plein de « non », et c’est surtout plein de « oui ». »
(Auteur hors de portée de ma mémoire la tout de suite)
Nous cultivons l’écoute de nous-mêmes, de nos élans ; de nos rêves. Lorsque nous vivons un événement « extérieur », ce dernier trouve forcément un écho, d’une façon ou d’une autre, dans ce que nous ressentons et / ou ce que nous sommes. Cet écho là prend de la force et de la résonance selon s’il trouve un terrain favorable. Nous y portons une attention toute particulière pour toujours faire de notre mieux dans les décisions et les choix que nous faisons : l’écho devient élan, puis choix, puis action. Et ainsi de suite ; le rythme du mouvement.
Mélanie et Joël, leur famille, ont été un élément « extérieur » majeur, en cette fin d’année ensoleillée de Vendée. Mélanie et Joël, c’est le couple qui a animé le stage d’initiation à la permaculture que nous avons suivi fin octobre à La Borderie. Ils avaient accepté que nous troquions notre participation au stage en échange de quelques jours de travaux chez eux, à 10km de là. C’est justement lorsque nous sommes allés honorer notre part du troc qu’ils ont semé une nouvelle graine en nous ; un nouvel écho s’est mis en mouvement, et pas des moindres.
Ce nouvel écho nous questionne. Il alimente en tout cas la réflexion autour d’un élément essentiel de nos choix actuels : la position géographique de notre installation prochaine. Il alimente notre mouvement, notre « transition ».
Flashback : nous étions venus en Vendée pour une semaine. Nous sommes restés trois mois aux côtés de Catherine et Jean-Yves. Et c’est pas fini ! puisque nous revenons un mois en février puis plusieurs semaines avant La Borderie en Vert, la Fête de Terre les 10 et 11 juin.
Nous avons trouvé, quelque part entre les cantons de Palluau et de Challans, des gens d’abord, une dynamique, des démarches, des gens surtout, ayant un écho particulièrement fort chez nous. Ces trois mois ont été une succession de rencontres, un festival d’étincelles, un feu d’artifice de bien-être, posés sur un océan de bienveillance.
Un sentiment tel qu’il a forcément contribué, lorsque Mélanie et Joël ont ouvert la discussion sur un potentiel projet commun sur leur terre, à l’émotion ressentie et à ce qu’il nous faille moins de 24h pour considérer sérieusement l’affaire. Une agréable et nourrissante déflagration. En fait à l’aune de l’intensité des mois passés, l’élan fut généré ; un rêve a rapidement pris forme. Un rêve où Justine et moi nous sentons biens. Une vraie possibilité, au regard de notre propre vérité profonde -enfin celle que nous percevons.
Et si on disait « oui » ? La vie c’est plein de « oui ».
Une vision s’est développé en moins d’une semaine -une belle, qui vient bousculer la vision de notre projet telle qu’établie jusqu’à présent. Une nouvelle ouverture est venue nourrir notre envie, notre élan, tel un nouveau rayon de soleil ; une nouvelle embellie… Mon précieux « déséquilibre constructif » est encore arrivé pleine balle pour nous pousser dans ce qui sera, j’en suis sûr, le meilleur choix possible, quel qu’il soit et où qu’il pousse.
Bref, ce nouvel écho nous questionne. Il nous fait rêver même 🙂 !
Mais entre l’intention et l’action, il y a un chemin, que nous ne manquerons pas de parcourir à plusieurs si l’intuition de la pertinence se transforme en conviction d’impertinence -collective… (j’aime bien ça ! ;-).
Avec cet éventail de possibilités renouvelé, nous poursuivons donc nos recherches dans le sud-ouest et y visiterons en janvier plusieurs lieux, comme prévu. Prendre du recul ; pour nous la route est plutôt propice à cela. Ça tombe bien !
Nous avons constaté, Justine et moi, qu’en général lorsqu’une idée -une vision / un projet / un élan- perdure et grandit en nous pendant plus d’un mois, c’est qu’elle a des chances d’être adéquate (comme on a plutôt beaucoup d’idées qui viennent et repartent, ça permet de faire un premier tri ;-).
En tout cas, cela fait pour l’instant deux semaines que celle-ci prend de la place…
Ce n’est pas dit que nous nous installions dans le sud-ouest, comme nous le pensions jusqu’à il y a peu ; ni que nous menions projet commun avec nos amis vendéens, comme cette fraiche idée qui ne dépend pas que de nous. Ce qui est sûr, c’est que quoi qu’il arrive le terreau sur lequel nous poussons depuis quelques mois nourrit nos fondamentaux et s’est ancré en nous ; un certain nombre de graines semées se sont, je pense, inscrites dans notre ADN.
Ce qui est sûr, c’est que nous sommes en mouvement ; en route, vers dans la joie et le bonheur, toujours plus présents.
Les rencontres continuent et perpétuent le rythme de la vie, qui est belle. Quelque chose de magique au milieu du reste. Notre foi, c’est celle-ci : la vie est belle. La vie est un cadeau. Joyeux Noël ! (comme chaque jour).