De la campagne à la ville, de la ville à la campagne, de la campagne dans la ville… Ce premier Hopineo Tour est l’occasion de se rendre compte au quotidien de certains contrastes.

L’arrivée en ville, brutal.

Jeudi dernier, nous entamions notre dixième jour de voyage en levant le pouce pour rejoindre Rennes. Nous mettions ainsi fin au premier chapitre du Tour de France pour un tourisme responsable. Un chapitre résolument rural, avec la visite du Coup de Canon, du Castel-Camping Le Brévedent, de notre cousine dans sa campagne normande, de La Ville Heleuc et des Bruyères d’Erquy.

Lorsque notre second conducteur du jour, Lionel, nous dépose à une sortie du périphérique rennais, dans l’un de ces centres commerciaux qui ont envahis le paysage périurbain de notre pays, c’est une première claque !

Nous entamons 4 km de marche en direction du centre ville et de son prestigieux hôtel, Lecoq-Gadby, notre prochaine étape. Nous parcourons sur la bande d’arrêt d’urgence reconvertie en piste cyclable l’artère qui s’enfonce dans les faubourgs de la ville. « Mais c’est limité à 50 !! Ils roulent tous à 90 km/h ! »… Petite photo devant le panneau d’entrée de Rennes avant de traverser un terrain de foot, croisant un sans abris qui s’abrite (…) à l’ombre du club house. Il fait chaud.

La campagne à la ville.

Plus de doute, nous sommes en ville ! Mais le hasard, s’il existe, fait bien les choses : nous sommes irrémédiablement attirés par les sous-bois qui prolongent la verdure du terrain de sport, et qui mènent finalement aux rives de la Vilaine, où nous sortons le pic-nic. Mince ! nous sommes de retour à la campagne : que du vert, au loin (très loin) le bruit des voitures, plus près un chien qui aboie, puis plonge, le son de l’eau, celui des chaînes graissées des vélos qui passent… Le sourire qui a failli flétrir lors de la brutale transition citadine irradie de nouveau nos visages.

Nous nous remettons en marche, préférant le détour des méandres du rivage plutôt que les lignes droites des rues bitumées, et arrivons dans l’une de ces rues « mi-figue, mi-raisin » :

À gauche les petits champs presque sauvages, les deux maisons et leur bout de terrain qui résistent encore un peu plus longtemps aux lotissements neufs et menaçant ; à droite, le mur du cimetière, puis des maisons, toutes blanches et bien alignées, où le béton d’une terrasse est préféré aux brins d’herbes d’un jardin, même bien tondus !

Dure transition.

La rue d’après, plus de champs. Quelques maisons en pierre, assez anciennes, ponctuent les lotissements de plus en plus présents. Nous rejoignons les quais, urbanisés cette fois-ci. Quelques péniches, de l’espace, des maisons pas très hautes et, en levant les yeux… les barres d’immeubles ! re-claque ! Le contraste est entier, devant nous. Les maisons neuves et lisses sont devenues le havre de paix face l’urbanisation excessive que l’on voit en arrière plan. Que disions-nous un peu plus haut ? ah oui : « Plus de doute, nous sommes en ville »…

On avance, on avance.

Etrange sentiment pour les citadins que nous sommes de réaliser à quelle vitesse nous sommes susceptibles de nous déshabituer du bruit, des visages ternes et du béton. Nous avons tous les deux déjà connu cette sensation d’éloignement de l’urbain pour plus de nature et de tranquillité. Mais nous savions toujours quelle était la prochaine étape ; et souvent c’était le retour en ville ; chez nous ; et c’était bien. Maintenant que nous sommes nomades, que n’avons plus vraiment de retour prévu, seulement une marche en avant, chaque endroit devient vite un peu chez nous. Alors après 10 jours, chez nous, c’était multiple et divers, mais c’était vert !

Heureusement que chez Lecoq-Gadby, c’est « un ilôt de verdure au coeur de Rennes » ; on y est bien aussi, dans ce chez-nous là !

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